Reconstructions à KAVRE.

Nous sommes fiers du travail accompli et reconnaissants de votre soutien. Nous avons encore besoin de fonds pour terminer les projets (isolations, électricité, aménagements intérieurs...).
Nous remercions vivement les donateurs qui continuent à nous soutenir.

Premières activités en 2017 dans l'école du village de pêcheurs Madjigaun.

Atelier avec les femmes du village et formation d'enseignantes.

Cours de dessin des écoliers et jeux pour les petits.

Habitations provisoires des villageois. Les maisons initiales en briques ne sont pas encore reconstruites.

Mars 2017 - Inauguration au printemps

Post Tremblement de terre, les nouvelles

Juin 2016 - Projet de reconstruction

rapport de suivi 

 

Nicole Décembre 2015. Encore merci à tous pour vos dons généreux qui atteignent à ce jour près de 20.000 euros. Comme nous vous l'avons promis, les fonds récoltés pour le tremblement de terre, sans frais administratifs autre que le change des transferts bancaires, seront investis principalement à la reconstruction d'écoles au Népal. Au mois de mai, nous avons acheminé en urgence pour 2.300 euros de nourriture dans les collines de Sindupalchowk et nous avons fourni des tôles ondulées et des filtres à eau à Sankhu, village Newar de la vallée de Kathmandu gravement détruit (avec des fonds versés par nos amis canadiens).

 

Depuis mon retour au Népal, en attendant la fin de la mousson, nous avons: 

  •        visité les sites qui seront notre priorité pour la reconstruction
  •       entamé les démarches administratives à faire avec le ministère de l'Education,
  •        contacté les comités de village
  •        commencé à rassembler les plans et faire les estimations financières.

Le travail va commencer très bientôt!

 

Il va commencer... parce que comme vous le suivez peut-être aux infos, le Népal subit un blocus aux frontières, imposé par l'Inde et les agitateurs Madhesis qui sont stimulés depuis le Bihar. Ce blocus non-déclaré est apparu à la suite de l’instauration de la nouvelle constitution népalaise. Il est général sur tout l'acheminement des produits de première nécessité qui arrivent de la mer en traversant l'Inde. Plus de pétrole, plus de gaz, plus de gros matériaux et machines,... pour ne citer que le plus important et finir avec le sel, le sucre... Alors que rien n'est reconstruit dans le pays, maintenant toute l'économie est pétrifiée et la mobilité des gens est réduite au vélo et aux pieds. Il n'y a plus de gaz et la population coupe les arbres pour pouvoir cuisiner. Nous espérons que les UN vont avoir un regard vers le Népal et exigeront la fin de ce blocus interdit par les lois internationales vis a vis d'un pays enclavé.

 

  CONDITIONS ACTUELLES - ARTICLE

Le Népal après avoir enduré deux tremblements de terre se voit paralysé par un blocus infligé non officiellement par l’Inde sur toutes les frontières du sud du pays et par les conflits politiques dans toute la région du Terai contre la nouvelle constitution mise récemment en vigueur.

Dans le journal Kantipur Daily, le président de l’ Australian International Foundation titre «  Donateurs frustrés, prêts à reconstruire le Népal ébranlé par les tremblements de terre, sont retardés par un gouvernement incompétent. Pourquoi ? »

1/ Le gouvernement n’a toujours pas fourni les modèles, règles et instructions nécessaires pour la reconstruction des écoles. Le gouvernement n’a pas non plus alloué un quelconque budget aux écoles dévastées, laissant les élèves en plein air ou sous des abris temporaires de fortune. Les étudiants ont ainsi enduré la mousson et vont maintenant subir les vents et froids de l’hiver.

48 organisations ont déjà signé le MoU avec le Département de l’Education (DoE) pour reconstruire 2.500 classes de 500 écoles. La Chambre de Commerce et de l’Industrie  a signé un accord pour la construction de 140 écoles, ils attendent. Certaines associations ont proposé leur propre projet et plans mais ils sont aussi en attente d'acceptation.

L’ingénieur du département Yubraj Poudel a annoncé que le département  DoE a fini un modèle pour des écoles primaires mais il leur faut encore d’autres  alternatives et d’autres modèles pour les écoles moyennes et secondaires. Il pense qu’il faudra encore un mois pour terminer les projets mais il pense que ceux qui ont soumis un projet par eux-mêmes pourraient être acceptés dans « pas trop longtemps »

Les ONGs et spécialement les organisations internationales commencent à perdre patience et à se retirer à cause des complications et des retards accumulés.

2/ les projets sont paralysés par une administration incompétente et par le combat d’ONG pour travailler sur le terrain de leur choix. La répartition des  donateurs, des budgets selon les zones n’a pas été organisée et octroyée, aboutissant à des  doubles emplois à certains endroits, et à l’absence d’aide dans d’autres lieux. Évidemment la corruption réapparaît vite où l’argent coule par divers robinets.

3/ Le blocus Indien des frontières du sud du Népal sévit sur toute l’infrastructure et richesses du pays. Pas d’acheminement des matériaux de base et de reconstruction, pas de déplacements de personnes, de corps de métier pas de médicaments. Le prix des matériaux et denrées a flambé. Certains matériaux venant d’Inde sont en rupture de stock et rien n’annonce l’ouverture des frontières.  

4/Avec l’absence de gaz et de kérosène, la déforestation a repris pour pouvoir faire à manger au feu de bois. 

 

Nicole 19 mai 2015. Départ dans une demi heure, avec le convoi.

L'état de fatigue des chauffeurs qui font des aller et retours incessants vers les différents districts et l'absence de 2 camions nécessaires ( un seul gros camion à 6 roues ne convenait pas pour les pistes cahotiques  que nous devons emprunter).

Mais finalement toute la logistique est en place: deux camions de WFP (World Food Program) , chargés de 15 tonnes de nourriture, une escorte policière pour arriver à bon port, les responsables du village pour réceptionner la nourriture et observer que chacune des 351 familles obtienne sa part equitablement. Portage et chargement par des équipes de basecamp de la nourriture qui a été stockée à l'Alliance Francaise pour les 3 jours. Je suis accompagnée par une infirmière française arrivée hier, du guide basecamp Nirmal qui parle parfaitement le francais et dont la maison a Sankhu est complètement démolie et qui a perdu 4 membres de sa famille. Est aussi du convoi Amrit , notre ange gardien, un étudiant Ecoliers du Nepal qui continue de chanter la vie avec la même ferveur. Nous serons dans une jeep louée par Jerome ,Garuda - Basecamp, pour pouvoir être plus mobiles et revenir dans la nuit.

Jonathan, mon fils, est à Gorkha, à Gumde dans le village de Dhane notre guide pendant notre dernier trek au printemps, avec Mukti ma filleule. Un autre convoi nous accompagne. 

Jerome est très efficace; il part à Nuwakot,en convoi également.



May 1st. Suman Magar 

with his group of 29 individuals contacted by KTM Metropolitan City, a municipality organization, continued their work in the Dharamsthali area 40 min outside north west of KTM new bus park.

They worked from 10:00 to 18:30 non-stop and

  • collected free medicines from private pharma-shops and distributed medicines with the help of experienced nurses
  • spread lime powder to reduce the spreading of diseases ( cholera )
  • distributed clothes and food to around 80 families settled under tarpaulines which were distributed  yesterday.
  • evaluated and tagged more houses with the green-blue- and red signs and explain to the people the level of danger in their house
  • gave counseling to people and children about sanitation and trauma symptom and relief.

The next step for tomorrow is to install more toilets and control sanitation better.

Again a team of young volunteers and experienced people who did a wonderful work with simplicity, empathy and dedication . Suman led that group with all his heart and faith.

Great, discreet and efficient.

 

April 30th 2015 (5th days after earthquake) - Gilles et Nicole

En Occident, grâce aux medias, vous avez probablement plus de nouvelles que nous ici. Néanmoins, apres 5 jours la situation se calme, malgré le temps nécessaire à l'arrivée des secours. Les secousses se calment, elles sont de moins en moins fortes, ce qui laisse espérer que le pire est passé. Nous en avons encore subi une petite secousse ce matin, la 50eme si je compte bien, mais rien de grave.

Les dégâts sont à dénombrer surtout sur les batiments anciens, palais, temples, etc.. et aussi sur les maisons modernes construites sans compétence ou sans scrupule.

De nombreux murs de clôture se sont effondrés et on voit bien que le ciment n’adhère même pas aux briques, comme s'ils avaient été montés avec de la boue. Il paraît que certains entrepreneurs trichent sur la qualité du mortier et mettent du ciment pauvre et du sable mélangés à de la terre…On ne s’etonne pas du résultat. Même le ferraillage des piliers de béton est trop faible. Beaucoup de maisons sont construites à l’estimation plutôt que sur la base d'un calcul d’ingénieur.

A l’extérieur de Katmandou, la situation est grave, de nombreux villages ont ete rasés. Plus de 400 000 personnes ont quitte Katmandou pour rejoindre leurs villages d'origine et aider leurs familles, que ce soit pour des funérailles (crémations), pour déblayer et pour reconstruire. Le retour dans les villages pose d'autres problemes : l’hébergement et la nourriture des sauveteurs, mais beaucoup souhaitent partir et retrouver la famille.

Plus de 5000 décès en date d’hier, le bois manque a Katmandou pour les crémations !

Les camps de refugiés (parc publics et terrains de sport) posent aussi des problemes sanitaires en raison des risques d’épidemie (Cholera). Nous sommes admiratifs devant l'attitude, non pas resignée, mais patiente des Népalais. Ils ont bati une forte resilience face à leurs conditions de vie difficiles. Après les années de guerre civile entre maoïstes et forces royalistes, ils commencaient à reprendre le dessus, et voilà que ce fléau s’abat sur eux.

 

Témoignage de Nicole 

« De plus en plus de tristesse à cause de l'ampleur des pertes humaines et dégâts materiels créant des conditions extrêmes. Même pour les organisations internationales qui ne connaissent ni les lieux , ni la langue, savoir où aller est un probleme, mais ils ont des meetings tous les jours pour s'organiser.

Le plus merveilleux sont les initiatives personnelles de jeunes  népalais tout a fait mobilisés et actifs, comme notre ami artiste Milan Rai qui sous la pluie a déjà creusé et bâché 50 latrines pour les gens de Thundikel , le seul grand espace vide où les gens du centre de Kathmandu sont rassemblés.

Ici je gère la maison, avoir de l'eau, avoir de l'argent, avoir à manger et aider les alentours, les vieux voisins, déblayer les routes, donner de l'argent aux gens qui ont besoin d'abri et de nourriture, préparer des soupes pour les hôpitaux. Lorsque une personne garde le camp-maison les autres peuvent aller aider.

Amrit un des etudiants de la maison est parti a Gorkha avec ses compagnons de classe pour aider a déblayer et apporter des vêtements etdes bâches. Gilles et Suman, un autre étudiant, ont fait l'évaluations des degâts, des blesséss et des besoins pour le Kathmandu Metropolitan City du côté de Swayambhu. Aujourd'hui ils vont le faire du côté du New Bus Park et vont commencer à travailler. Ils ont des ingénieurs et d'autres professionnels dont les métiers peuvent être tres utiles; les plombiers et les électriciens sont vraiment surcharges de travail.

La difficulté avec tous les gens forcés de vivre dehors est le climat froid et pluvieux, tout a fait incroyable pour la saison.

A la maison, électricite intermittante, télephone et reseau internet nous aident beaucoup. 

Pensées positives et compatissantes sont les premieres à retrouver le matin au réveil pour rendre la journée pleine d'amour et d'actions.”

 

April 30 from Milan Rai 

Dear all, thank you for the encouragement and helping hands that you have spread for this post disaster relief time... We went to Sankhu today with experts from medical and engineering field including myself.. What we did was quite satisfactory for me.. We spread medical teams in 3 group.. where 2 were moving in every corner and 1 group were working at one location.. We gave medical counseling to more than 200 people out there including medicines, first aid and dry foods like biscuits, chiura and noodles. With engineering team , we did primary seismic analysis of building from external supervision and going inside wherever that was possible. We came up with the idea of tagging building with Red, Blue and Green cards where Red being Dangerous, Blue being Less dangerous and Green being safe. We also warned people with building Red code that they should avoid residing inside the building and also consoled other people with green building that they can go inside the building and have normal life. We may not have done the detailed analysis but we have done justice with the decision keeping safety factor and not scaring people.. We often got question where are you from.. I including my all friends are from nowhere.. we don't belong to any organization .. we are individual with individual intention of helping people in need. we are group of many I's .. I like me.. so I again request all the building engineers to go out and at least do inspection of your nearby building and make people aware of the situation.. Please share to all the engineers around here.. It's not time to wait for any formal institution.. It's you who has to work.. We need micro management..

We need many I's..

 

April 28. Just a short update for you as I know so many of your members will be worried about their families and friends here. Communications are limited with electricity cuts and the 'phone is often not working. There is no water and food is extremely limited as the shops are almost all shut.

After a very cold and windy Sunday night during which it poured with rain,  almost all the population of Kathmandu slept in the open, under plastic sheets if they were lucky and on any bit of open ground or pavement.

Yesterday it was drier and a bit warmer although it is still amazingly cold for the time of year. After a rather quieter afternoon  there was another deep and violent shudder at around 9.45p.m. and again at least twice during the night there were tremors. All the local people I have been meeting are very grateful to be alive but almost all are deeply traumatized after these three days of sudden, violent tremors and  exhausted from little sleep.

It is truly amazing the resilience and stoicism of Nepali people,  however for anyone, anywhere this one is just like an unending nightmare. The level of suffering is appalling. The work will be endless.