Dans les sources les plus anciennes, comme les Upanishads, Ramayana et Mahabharata, les Gandharvas sont mentionnés comme les musiciens, troubadours et messagers royaux. Au Népal comme dans toute la péninsule indienne, les Gandharvas transmettent donc depuis des millénaires les traditions musicales, religieuses et profanes.En échange de leur talent et de la diffusion des messages, ils recevaient de quoi subvenir à leur besoins.
Les Gandharvas font tous partie de la caste la plus basse, les Dalits ou
Gaïne, et lorsque leur sédentarisation a eu lieu, il y a une cinquantaine d'années, ils se sont retrouvés a l'écart de la société et sans
resources.
Pour faire face à leurs besoins, ils ont abandonné depuis une ou deux générations leur
profession de musicien pour devenir balayeurs ou éboueurs, gagnant en moyenne 3000 roupies par mois (35 euros environ). Par manque de temps, mais également par honte et pour éviter les
discriminations qu’ils subissaient en tant que musiciens, ils ne transmettent plus leurs savoirs à leurs enfants.
C’est donc toute une culture qui est menacée aujourd’hui.
La représentante locale, Nicole Decourrière, a été touchée par leur statut social d'intouchables, par leur peu d'espoir et de possibilités et enfin par la perte culturelle que subissaient ces communautés
de Gandharvas.
En 2004, l’association Ecoliers du Népal, rattachée au Fonds Parvati a entrepris de soutenir des enfants originaires d’une de ces caste dans la banlieue de Pokhara,
au pied des Annapurnas.
Dès le début, une vingtaine d'enfants a pu être scolarisée et reprendre des cours de musique avec les anciens et des musiciens
de renommée.
Batulechaur est un village de la banlieue nord de Pokhara. Il est connu pour abriter un groupe de familles Gayak, des Gandharvas
installés dans cette région depuis plusieurs générations.
Au sein de cette communauté, Purna Nepali a recueilli les contes et les chansons afin de les publier en un livre inestimable pour la sauvegarde du patrimoine culturel et musical.
Une nouvelle école, la “Pokhara Academy”, s’est ouverte en 2004 sur les
contreforts verdoyants des collines avoisinantes.
Les enfants de familles démunies voient l’espoir de recevoir une bonne éducation au sein de cette école privée
sans but lucratif.
Nos objectifs sont multiples: